Les huit ans de Projet Arachnid
Depuis 2017, Projet Arachnid mène la charge dans la lutte contre la prolifération des images d’abus pédosexuels sur Internet à l’échelle mondiale. Huit ans plus tard, cette plateforme poursuit son offensive contre ces images des pires moments de la vie de nombreux enfants et continue d’agir pour les découvrir, les bloquer et en obtenir la suppression.
Projet Arachnid a rapidement élargi sa portée et son impact depuis son lancement grâce à une coalition grandissante d’alliés internationaux. Les données recueillies par cette plateforme dans le cadre de ses activités mondiales sont désormais une source essentielle d’information pour les gouvernements qui veulent responsabiliser les entreprises de technologie.
Résultat : Grâce à son réseau mondial, Projet Arachnid a débarrassé Internet de dizaines de millions d’images d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants, contribuant ainsi à rendre l’espace numérique plus sûr pour les enfants.
Projet Arachnid s’est appuyé sur huit piliers de croissance depuis huit ans :
1.Soutenir les survivant·es
À la base, Projet Arachnid est un outil tourné vers les victimes. Il a pour objectif d’aider les victimes et les survivant·es d’abus pédosexuels avec prise d’images. Pour beaucoup, la mise en circulation de ces images sur Internet déclenche une cascade d’événements qui bouleverseront leur vie et leur causeront des traumatismes. Projet Arachnid vient alléger le fardeau des survivant·es dans le monde entier en agissant énergiquement en leur nom pour obtenir la suppression de ces images traumatisantes.
« J’ai l’impression qu’avec Projet Arachnid, j’arrive en quelque sorte à avancer dans ma vie parce que je ne me retraumatise pas tout le temps à chercher cette vidéo à toute heure du jour et de la nuit. [...] Avant, je rêvais que quelqu’un fasse ça pour moi. Et avec Projet Arachnid, ce rêve est devenu réalité. »
2.S’attaquer massivement aux images d’abus pédosexuels
Projet Arachnid parcourt Internet sans relâche à la recherche d’images d’abus pédosexuels. Pour chaque image trouvée, une demande de suppression est envoyée à l’hébergeur. Tant que l’image reste en ligne, Projet Arachnid l’a dans sa ligne de mire. À ce jour, 47 millions de demandes de suppression ont été adressées à quelque 1500 fournisseurs de services en ligne dans une centaine de pays.
3.Faire entendre la voix des victimes devant la justice
Grâce à Projet Arachnid, la voix des victimes d’abus pédosexuels avec prise d’images se fait entendre dans les cours de justice d’un bout à l’autre du Canada. Pendant longtemps, lorsque l’auteur et la victime étaient inconnus l’un de l’autre, les voix ou les points de vue des survivant·es dans les images ne se faisaient pas entendre dans les procédures judiciaires. Les données de Projet Arachnid permettent d’associer les images en possession de l’auteur à des déclarations de victime rédigées par les survivant·es mis en scène dans ces images. Cela permet de défendre les droits des victimes en leur permettant de se faire entendre dans les procédures qui les touchent directement et de faire entendre raison à ceux qui croient à tort que les crimes de pédopornographie sont des crimes sans victimes.
4.Grandir par la collaboration internationale
Projet Arachnid est plus qu’un simple outil technologique. Sous le capot, on découvre un réseau sans cesse croissant d’analystes issus de 16 organisations alliées qui œuvrent pour la protection des enfants et qui sont réparties sur les cinq continents. La croissance de notre réseau ne fait qu’élargir la portée de Projet Arachnid.
5.Responsabiliser les entreprises de technologie
Les pratiques de modération inadéquates, voire inexistantes, de nombreux fournisseurs de services en ligne favorisent la propagation des images d’abus pédosexuels. Les données recueillies dans le cadre de Projet Arachnid ont permis de démontrer que les services en ligne facilitent depuis toujours — le plus souvent impunément — la distribution des images d’abus pédosexuels. À coup de rapports, de partage d’informations avec des chercheurs et des journalistes et de séances d’information régulières avec les gouvernements et les forces policières, Projet Arachnid veut amener les entreprises de technologie à regarder le problème en face.
6.Entraver la distribution au sein des communautés pédocriminelles
Aux fonctions automatisées de Projet Arachnid s’ajoute une série d’outils spécialement conçus pour permettre aux analystes d’entraver la distribution des images d’abus pédosexuels au sein des communautés pédocriminelles sur Internet. Dans le but de nuire à ces efforts, les pédocriminels emploient souvent diverses tactiques pour ralentir la suppression des images d’abus pédosexuels. Mais, grâce à la technologie de Projet Arachnid, les images les plus problématiques ont pu être retirées d’environnements hostiles sur Internet.
7.Promouvoir de bonnes pratiques
Projet Arachnid met gratuitement à la disposition des fournisseurs de services en ligne un outil de signalement des images d’abus pédosexuels. Cet outil prend la forme d’une API — Shield par Projet Arachnid — que les opérateurs peuvent intégrer dans leur stratégie globale de modération de contenu afin d’améliorer et d’accélérer la détection, le blocage et la suppression des images d’abus pédosexuels et des images préjudiciables/violentes d’enfants. Des services en ligne dans le monde entier utilisent cet outil avec une grande efficacité contribuant ainsi à limiter la distribution des images à l’échelle mondiale.
8.Soutenir la recherche dans le monde
Malgré l’ampleur du problème, les réalités de l’exploitation et des abus sexuels d’enfants sur Internet restent mal comprises. L’étude du problème se bute au caractère traumatique du sujet lui-même et à des obstacles juridiques pour le chercheur ordinaire. Les grandes quantités de données et d’informations recueillies dans le cadre de Projet Arachnid ont donné lieu à de nombreux projets universitaires et journalistiques au fil des ans, notamment des collaborations avec le New York Times et l’Université Stanford.